Roman graphique : On ne la ferme pas, Benoît Jahan, ed. FLBLB

C’est l’histoire d’une colère. L’auteur-narrateur apprend en mai 2014 la fermeture de l’école municipale de son village (Le Pradet, dans le Var). Celle-là même où il a été scolarisé. Autant dire un lieu historique où chaque habitant a ses souvenirs. Dès lors la colère va se muer en combat. C’est avec ses armes de dessinateur que Benoît Jahan va interpeller le maire. Il faut dire que début 2015, les attentats de Charlie ont tristement montré que le dessin pouvait être tragiquement efficace. Et les coups de crayon vont toucher là où ça fait mal, dénonçant une gestion déplorable de la municipalité, avec des décisions catastrophiques et des édiles déficients. L’auteur-dessinateur va s’engager politiquement dans un parti d’opposition où son talent sera mis à contribution, notamment par la création de supports graphiques divers comme des bulletins illustrés ou des cartes postales dénonciatrices. Il va alors être personnellement inquiété jusque dans son métier d’enseignant ou par de ba...